Archives du blog

[Article de Noël] Hatsune Miku et les jeux Project Diva

Avec le développement d’internet et des jeux vidéo, un proverbe s’est développé : « Haters gonna hate », en français «les haineux vont hainer » ( traduction libre et personnelle). Et ce proverbe s’applique à certaines séries de jeux. Notamment les Project Diva, mettant en scène Hatsune Miku et ses amis.Cette critique de jeu ne sera pas comme les autres, cet article servant à expliquer que cette série de jeux musicaux ne mérite pas la haine que certains lui vouent.

Hatsune Miku, c’est qui ?

Hatsune Miku est une jeune femme totalement virtuelle. C’est une représentation virtuelle créée d’après le logiciel Vocaloid 2. ce qui m’amène à vous explique ce qu’est vraiment Vocaloid.

C’est un logiciel qui a été crée en 2003 par la firme Yamaha qui outre les motos, faisait aussi des synthétiseurs, je suis sur que pas mal d’entre vous en aviez un étant gosses ( non ? Bon, tant pis…). Et c’est justement sur le principe de la synthèse vocale que la firme a créé ce logiciel, fait à partir d’échantillons de voix de chanteurs et chanteuses. N’importe qui peut créer ses propres musiques, ses propres paroles avec ce logiciel. Depuis, il ya eu Vocaloid 2, et Vocaloid 3. C’est à partir de ces logiciels que la firme Crypton Future Media a créé en 2007 le personnage de Hatsune Miku, une jeune femme de 16 ans avec de longs cheveux bleus turquoise et d’immenses couettes. C’est la plus connue des personnages de Vocaloid et son nom signifie « premier son du futur », mais ce n’est pas le premier personnage virtuel à avoir été créé dans ce but, Crypton ayant auparavant créé Kaito et Meiko qu’on retrouve dans les jeux ( je vais y venir).

Logo_vocaloid

Miku est en fait une évolution des premiers Vocaloid, elle fut créée pour la sortie de la deuxième version du logiciel, la première ayant été jugée trop limitée. Peu à peu, avec les améliorations du logiciels apportées, des clips vidéo mettant en scène Miku se sont multipliés notamment grâce au site de vidéos NicoNico Douga, l’équivalent japonais de Youtube. Ces clips et ces musiques ont été faites par des personnes anonymes qui n’avaient pour seul but de laisser libre cours à leur imagination. Le nombre de chansons faites est tellement vaste que les répertorier toutes serait quasiment impossible. Le phénomène est devenu tellement grand que cela a donné lieu à des concerts holographiques même en dehors du Japon.

[Alerte Dies Irae] En France comme d’habitude lorsque les grands médias se penchent sur quelque chose qui vient d’ailleurs et n’ont pas envie de connaître plus avant, ça a donné lieu à une polémique… De merde bien entendu, orchestrée par Le Grand Journal de Canal+, où Tania Bruna-Rosso a osé comparer la chanteuse virtuelle à… RENE LA TAUPE !!! Ou comment opposer un personnage virtuel dont les clips et chansons sont nés de l’imagination de divers auteurs qui pourraient être vous, moi,à un truc tout aussi virtuel MAIS qui ressemble plus à castor qu’à une taupe, qui chante des trucs d’une bêtise rarement vue ailleurs et éditée par un suceur de fric des forfaits des smartphones des ados, j’ai nommé Jamba !!

Bon je me calme, l’Ermite Moderne vous explique cela mieux que moi dans deux excellentes vidéo de Sous-France Culture…

Bref, toujours est-il que Hastsune Miku et ses amis se sont retrouvés en jeux vidéo.

Hatsune-Miku-Project-Diva-F

 

Des jeux vidéo Hatsune Miku ? Mais c’est absurde !

Oh que non, c’est très loin de l’être, je dirai même que c’était une évolution logique. En effet, c’est une héroïne virtuelle, et les jeux vidéo se prêtent parfaitement à la mise en scène de héros virtuels, mais je crois que je ne vous apprend rien. Ce fut donc Sega qui récupéra les droits de la licence auprès de Crypton Future Media et Yamaha. Les premiers jeux ne sortirent qu’au Japon, mais à partir des Project Diva F, la licence est arrivée aux États-Unis et en Europe.

Le concept

Il était évident qu’avec le nombre de chansons disponibles, la meilleur façon de traduire ça en jeux vidéo était d’en faire des jeux de rythme. Le premier est sorti en 2009 sous  le nom de Hatsune Miku : Project DIVA  uniquement au Japon sur PSP. Il y eut ensuite Project DIVA arcade sorti sur borne d’arcade ( et ce sera le seul sur ce support), Project DIVA 2,  Extend,  et ce ne fut qu’à partir de l’épisode Project DIVA F  que les jeux s’exportèrent de façon officielle, notamment en Europe.

Lorsque vous arrivez dans le jeu, vous avez trois chansons disponibles, et vous pouvez choisir la difficulté dans laquelle vous voulez jouer. Vous pouvez aussi voir la difficulté globale de chaque morceau avec le nombre d’étoiles, qui va de 1 à 10.

Une fois la piste lancée, vous devrez valider dans les temps les touches ou enchaînements de touches qui s’affichent à l’écran quand elles se superposent sur les cibles. Dans le mode de difficulté le plus bas, vous n’aurez qu’à appuyer sur la touche Rond, et les patterns ne sont en général pas très durs. C’est déjà moins évident en mode normal, avec l’ajout de la touche triangle, et plus vous augmenterez la difficulté plus vous aurez des touches à valider et des patterns complexes. Les Project Diva F ont ajouté une touche supplémentaire, l’étoile, à valider avec le stick analogique.

Le but est de faire des combos de touche validées, qui seront évalués via quatre critères :

« Cool » rapporte le plus de points : vous avez parfaitement validé la touche dans les temps. « Good » vient ensuite, rapporte moins de points mais n’interrompt pas le combo en cours, qui durera jusqu’à ce que vous ayez un «  Safe ». Là, vous sauvez la mise, et votre jauge de chant en bas à droite ne diminuera pas, mais cela cassera votre combo et ne marquerez pas de points. Vous avez ensuite le « Bad », qui comme son nom l’indique, sanctionne une touche validée à contretemps, et « Miss » si vous laissez filer une touche. Il en est de même si vous validez avec le mauvais bouton. Les trois dernières évaluations font baisser la jauge de chant, tandis que les deux premières la font augmenter s’il en manque. Si elle atteint zéro, vous ne terminez pas la chanson. De plus, valider des notes ne suffira pas toujours à réussir, une barre en bas montre votre progression. Vous devez atteindre un minimum de 80% pour réussir une chanson, et la réussite va commence à «  Standard », passe à «  Great » si vous atteignez 90%, à «  Excellent » si vous dépassez les 95% et le «  Perfect » si vous ne faites aucune erreur. Si vous ne réussissez pas à passer mais que vous arrivez au bout, vous verrez « Lousy »ou « So close » s’afficher. Dans tous les cas, le récap des notes et le graphique permettent de voir vos erreurs et où progresser. Et rien ne vous empêche de réessayer… En cas de réussite, vous débloquez d’autres clips, des objets et autres skins, ainsi que des Diva Points à dépenser dans les Diva Room. Sachez que toute validation de cible est basée sur un rythme, une note ou une parole. Les chansons disposes de phases permettant de booster votre score, ce sont les «Technical Zone » et les «Chance Time ». La première est une série de notes à valider, et la moindre erreur vous fait perdre le bonus qu’elle octroie. La seconde fait apparaître des touches avec une traînée arc en ciel qui multiplie vos points, et pour la réussir , vous devez obligatoirement valider l’étoile qui apparaît à la fin.

C’est ça, les jeux Hatsune Miku, des jeux simple à comprendre dans les principes, mais pas pour autant évidents. Et ce sont des titres où on progresse constamment. Ne serait ce que pour améliorer son score. De plus l’aspect coloré des graphismes ravira les amateurs de jolies réalisations.

Next_Hatsune_Miku_Project_DIVA_Screenshot

Maintenant, passons aux affirmations pleines de mauvaise foi que j’ai pu croiser sur le net… Vous allez voir que ce n’est pas forcément très glorieux.

Voir une fille même pas majeure se trémousser sur des chansons de J-Pop, ce jeu est pour les pervers.

Relis le début de l’article espèce de strudel aux pommes. J’y explique comment Hatsune Miku y a été créée. C’est un être virtuel pour commencer. Ensuite j’opposerai à cela qu’elle n’est pas seule et deux personnages sont majeurs et qu’il y aussi deux garçons dans la bande.

Enfin, je ne vois pas où le jeu est explicitement sexuel même dans les clips. Le plus souvent, ce sont des chorégraphies dans des décors variés, en concert ou de danses à plusieurs. Et ce d’autant que le jeu est classé 7+ et non 18+. Et crois moi pendant la chanson, tu es plus occupé à regarder les cibles pour les valider au bon moment plutôt que de regarder les jolies images qui défilent.

Il a été traduit en français ? Sinon je ne le prends pas !

Non il n’a pas été traduit en français. L’argument serait recevable si c’était un RPG mais ici il s’agit d’un jeu de rythme, donc la langue n’a pas d’importance. Pour preuve j’ai Project Diva f 2nd en version japonaise sur ma Vita et cela ne m’empêche nullement d’y jouer. De plus je doute de la rentabilité du projet de traduction, car en plus du concept lui-même, ces jeux s’adressent en occident à un public de niche. Cela ne serait pas rentable.

Y’a pas de scénario dans ce jeu, c’est nul !

Depuis quand un scénario est obligatoire ? Tetris n’en avait aucun et ça n’a pas empêché des millions de gens d’y jouer.

Ce jeu est trop facile et manque d’inspiration.

Trop facile ? As-tu seulement essayé les autres modes de difficulté que le mode Easy ? Parce que je peux te dire que la moindre erreur en Hard ou Extreme te coûte cher. Ensuite dire qu’il manque d’inspiration, c’est nier le travail fait par des gens qui ont su exploiter correctement le matériel qu’ils avaient à leur disposition.

Appuyer sur les touches lorsqu’elles arrivent sur les cibles ? Facile, n’importe qui peut le faire.

Vraiment ? Il y a une différence entre appuyer bêtement sur une touche et appuyer selon le rythme et la vitesse. Et ça varie au sein même des chansons. De plus les patterns s’affichent un peu partout sur l’écran et les touches arrivent de n’importe quelle direction, il faut donc être très vigilant. 

project_diva_f_thumb

Ce jeu est trop répétitif.

Et alors ? Quel jeu ne l’est pas ? Même le plus long des RPG finit par le devenir…Jouer à un jeu c’est accepter ses principes, même une certaine répétitivité. Et ici ce n’est pas comme si les patterns changeaient selon la chanson et/ou le mode de difficulté…

Y’a des DLC. Sans Moi !

Je concède que les DLC finissent par être énervants à force. Cependant rien ne t’oblige à les acheter. Puis avec 40 morceaux de base plus quatre niveaux de difficulté, tu as déjà de quoi faire ne serait-ce que pour arriver à maîtriser une seule chanson. J’ajoute en plus que les Project Diva F /F 2nd sur PS3 permet aussi de créer ses propres clips, au besoin…

Voilà comment avec ces arguments de fiotte, un floodeur /troll aux multiples comptes a fait passer la moyenne de Project diva F 2nd sur PS3 et Vita à 9 et 7/20. Et que la rédaction de jeuxvideo.com ne fait rien pour remonter la moyenne et enlever les avis frauduleux. Ni même de faire un test correct des jeux. Parce que non, même en étant objectif,même si on aime pas ce genre de jeux on ne peut pas dire que les Project Diva sont de mauvais jeux.

De toute façon, je n’aime pas les jeux de rythme/La J-Pop.

Argument tout à fait recevable. Tu dis que tu n’aimes pas mais tu ne dénigres pas avec un «  c’est de la merde » à l’emporte pièce. Après tout, il en faut pour tous les goûts, non ? Je précise toutefois qu’à part les voix qui sont de synthèse, les musiques donnent dans pas mal de domaines et pas que de la J-Pop…

De gauche à Droite: Kaito, Meiko,KagamineLen, Hatsune Miku,Kagamine Rin et Megurine Luka.

De gauche à Droite: Kaito, Meiko,KagamineLen, Hatsune Miku,Kagamine Rin et Megurine Luka.

Puisque tu as démonté les faux-arguments des haters, j’hésite à me lancer…

Maintenant si la question est de savoir si les jeux Hatsune Miku méritent votre attention, ma réponse sera oui. Déjà parce qu’il faut un peu sortir de sa zone de confort et être un tant soit peu curieux.Et ainsi vous découvrirez des jeux, des genres différents auxquels qui sait, vous accrocherez.

Ensuite parce que ces jeux de rythme n’ont rien à envier aux autres, je dirais même que certains patterns de chansons n’ont rien d ‘évident la première fois, même en facile. Et qu’un « safe » vous ruine tout combo… Mais le mieux c’est que ça en devient chronophage ! Je ne m’attendais pas à passer tant de temps à jouer, tenter de passer une chanson, d’autant que tout est fait pour désarçonner le joueur. Pas mal de piste démarrent sur les chapeaux de roues et il faut être tout de suite dans le rythme sous peine de se retrouver vite largué. La fonction « Retry » (rééssayer) est toutefois accessible sans pénalité dans le menu de pause.

Mais les jeux ne présentent qu’une petite partie des chansons créées avec les logiciels de synthèse et de ces chanteurs virtuels, pour vous faire une idée du potentiel que ces programmes possèdent, je vous invite à faire un tour sur les sites de vidéo en ligne. Et imaginez qu’on mette des patterns de touches sur ces clips pour les rendre jouables.

Enfin, j’ajoute que nous avons depuis quelques semaines une chanteuse virtuelle crée par des Français… et elle s’appelle ALYS. De ce que j’ai pu entendre/voir, la voix fait encore trop artificielle, et c’est un prototype en phase de tests, mais là encore il y a tout un potentiel extraordinaire que n’importe qui avec de l’imagination et la richesse de la langue française pourra exploiter.

Voilà pour cet article qui vous aura peut-être donné envie de découvrir ces jeux. L’équipe du D.A.T.A. tout comme Miku et ses amis vous souhaitent à toutes et tous un très joyeux Noël.

Image converted using ifftoany

Hatsune Miku : Project Diva F et F 2nd

Genre : jeux de rythmes musicaux

Développeur: Sega/Crypton Future Media

Editeur : Sega

Sortis sur : PS3, PS Vita