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[critique film] Les 8 salopards

Bonjour à toutes et tous, c’est le grand retour des critiques cinéma sur le blog. Et l’année 2016 commence fort, avec le dernier film de Quentin Tarantino, j’ai nommé Les Huit Salopards. Verdict.

Chapitre 1 : L’ouverture

Lorsqu’on va voir Les Huit salopards, on ne s’attend pas forcément à une telle ouverture. Apparition du titre, puis un long plan-séquence sur un crucifix en pierre avec un Jésus qui a du en voir beaucoup, des tempêtes de neige. Ou comment situer dès le départ le cadre de l’histoire. Le vent souffle, dans le Wyoming, apportant avec lui la neige d’un Blizzard sans retour…

Chapitre 2: Les 8 bavards

Après Django Unchained, Tarantino persiste dans le Western et nous sort les 8 Salopards. Ou comment 7 hommes et une femme se retrouvent dans une auberge miteuse du Wyoming à cause d’une tempête de neige. De ce postulat de départ d’apparence simple, Tarantino nous signe une joyeuse farce sanglante. Et c’est peu de dire que l’enfer c’est les autres… Tarantino trousse des personnages bien affirmés. Mais comment font ils pour se retrouver à 8 dans un trou perdu ? Le film, divisé en chapitres, prend le temps de poser les choses. Les premiers se passent dans une diligence, où quatre personnes prennent place et discutent de leurs origines. Les quatre autres les accueillent ensuite, arrivés un peu auparavant. Une destination finale car très vite, vérités et mensonges se mêlent… Le film est très bavard, certes, et les dialogues à la Tarantino, s’ils sont bien faits, sont très longs.Tout le monde n’adhérera pas forcément.

Chapitre 3 : Les flingues parlent

N’allez cependant pas croire que la violence est totalement absente. Je dirais même qu’au contraire, elle est omniprésente. Souvent sourde, comme une menace tournant autour des différents acteurs . La violence verbale dans un premier temps, d’autant que le film se passe peu après la guerre de Sécession et que les rancunes entre nordistes et sudistes sont encore vives. Imaginez si vous êtes noir, et là, c’est Samuel L. Jackson qui tient le rôle principal. Puis les flingues finissent par parler, même si cela met du temps. Le blanc se teinte de rouge, les coups de théâtre et retournements de situation arrivent. Les pièces de puzzle se mettent en place et tout devient clair. Enfin clair…non, personne ne l’est en fait…

Chapitre 4 : Une réalisation qui sert L’histoire

Le génie de Tarantino se voit dans la réalisation, ou comment réussir à faire d’un huis clos un immense espace. Filmé à l’origine dans un format que nous n’avons plus l’habitude de voir et en 70 mm, il sert le film et sa narration. Enio Morricone a signé les musiques et a encore fait une bande originale digne de ce nom, même si il est vrai , il aurait pu être plus inspiré.

Chapitre 5 : Les acteurs s’amusent

Et que dire de la brochette d’acteurs, tous formidables, et aussi habitués des productions de Tarantino pour la plupart : outre Samuel L. Jackson déjà évoqué, Kurt Russel signe un bourreau bourru chargé de veiller de très près sur une prisonnière qui se révèle être l’élément principal de l’histoire . Et Jennifer Jason Leigh semble s’amuser. Walton Goggins en shérif benêt m’a bien fait rire. Michael Madsen avec son accoutrement de cowboy taciturne, c’est juste divin. Cela montre aussi le travail fait sur les costumes. Et Tim Roth en gentleman anglais, non mais tu le crois, ça ?

Chapitre 6 : conclusion

Bref, je ne sais tellement pas quoi écrire sur ce film parce que tout a déjà été dit, que je vous dirai de mettre tous ces éléments dans un shaker, et vous obtenez comme résultat du blanc, du rouge, mais surtout un excellent film en ce début d’année, un véritable hommage au Western moderne. Quentin Tarantino assomme déjà la concurrence…

affiche les 8 salopards

Les Huit Salopards ( The Hateful Height)

Réalisation : Quentin Tarantino

Avec : Samuel L. Jackson, Kurt Russel, Jennifer Jason Leigh, Walton Goggins, Tim Roth, Michael Madsen…

Genre : western 

Durée : 2h48

Distribution : SND